(Agence Ecofin) - Les opérations de fusions-acquisitions ont enregistré une sévère baisse dans le secteur minier et métallurgique au cours du premier semestre 2013, selon une récente étude du cabinet d’audit financier Ernst & Young.
Cette étude révèle que 350 opérations de rachat seulement ont eu lieu dans le secteur durant les six premiers mois de l’année en cours, soit une baisse de 30% par rapport à la même période de l'année précédente. La valeur combinée des opérations s'est certes appréciée de 41%, à 78,6 milliards de dollars, mais cette hausse s’explique essentiellement par le rachat de Xstrata par Glencore (37,8 milliards de dollars au total). Si l'on exclut cette opération, qui a mis plus d'un an à se réaliser, la valeur totale des fusions acquisitions a chuté de 26%.
L’étude précise également que sur les dix opérations de plus de 1 milliard de dollars chacune, huit avaient été lancées en 2012 mais avaient été retardées. «Les investisseurs ont perdu confiance dans le secteur mines et métaux, toujours très sensible au flot de nouvelles à court-terme de l'économie», souligne le rapport publié sous la direction de l’analyste Mike Elliott.
L'Amérique du Nord a été la zone la plus active, tant pour les opérations que pour le pays responsable du rachat. Une partie importante des fusions-acquisitions correspondent, en effet, à des concentrations d'actifs au Canada et aux États-Unis.
Dans les pays de la Communautés des Etats Indépendants (CEI/ anciennes républiques soviétiques,NDLR), des investisseurs privés ont procédé à des OPA dans l'or et le charbon.
Les entreprises d'Etat chinoises ont, quant à elles, sensiblement ralenti leurs achats en Chine même et plus encore à l'étranger, en particulier en Afrique et en Australie. Cette pause devrait, toutefois, être de courte durée, selon Ernst & Young.
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