(Agence Ecofin) - Nigeria Cement Holding (NCH), la filiale au Nigeria du méga groupe issu de la fusion entre le français Lafarge et le suisse Holcim, tous deux spécialisés dans la production et la commercialisation des matériaux de construction, déboursera une somme pouvant atteindre 55 milliards de nairas (316 millions $) pour racheter les 30% des parts restantes, dans le capital d'United Cement Company of Nigeria (UNICEM), numéro 3 au Nigéria
En réalité, la valeur du paiement en naira (monnaie nigériane) dépendra étroitement de la parité entre cette monnaie et le dollar aux dates de règlement car, il faut le rappeler, la baisse des prix du baril de pétrole et les implications sur le volume des exportations, exerce une pression sur la monnaie de la première économie d'Afrique.
Une évolution que va observer avec beaucoup d'attention Flour Mills of Nigeria à qui sont rachetés les 30% des parts au sein d'UNICEM. Pour les modalités de règlement, Lafarge Africa Wapco, née de la consolidation des opérations nigérianes et sud-africaines du français Lafarge, et qui détient 50% de NCH avait fait savoir le 10 novembre 2014 dernier, que «conformément à l'accord, une première tranche de 15% sera acquise au premier trimestre 2015, tandis que la seconde tranche de 15% sera rachetée, au plus tard, en février 2016».
Lafarge est confronté à une rude concurrence en Afrique, en particulier de la part de son rival Dangote Cement, détenu par le Nigérian Aliko Dangote. Première capitalisation boursière de la place de Lagos, Dangote Cement s’est engagé dans une stratégie d'expansion dans 13 autres pays africains, afin de porter sa production globale à 60 millions de tonnes en 2016, contre 20,3 millions de tonnes en 2013
Idriss Linge
Sofitel Manhattan, NY, USA