(Agence Ecofin) - La société Les ciments d’Afrique (Cimaf), filiale du groupe marocain Addoha, qui a lancé une cimenterie dans la capitale économique camerounaise au début de l’année 2014, a procédé à une augmentation de son capital social, à hauteur de 2 milliards de francs Cfa. Ledit capital a ainsi été porté de 3 à 5 milliards de francs Cfa, a-t-on appris dans une annonce légale rendue publique le 15 janvier 2015.
Selon la même source, cette augmentation du capital de Cimaf Cameroun SA s’est faite «au moyen de compensation des créances en compte courant associé». Les nouveaux actionnaires, dont l’arrivée dans le tour de table a induit une modification des statuts de l’entreprise, selon nos sources, ont acquis les 666,67 nouvelles actions créées pour les besoins de cette augmentation du capital.
A l’analyse, cette ouverture, puis augmentation, du capital de Cimaf, pourrait conduire à l’extension de son usine de la zone industrielle de Bonabéri à Douala, dans un contexte marqué par l’arrivée sur le marché camerounais, dans les jours à venir, des premiers sacs de ciment de Dangote Cement Cameroon SA. En effet, Cimaf produit actuellement 500 000 tonnes, mais, soutiennent les promoteurs du projet, cette capacité peut être doublée en cas d’extension de l’usine de production.
Avec son niveau de production actuel, Cimaf, qui a pourtant mis un terme à 48 ans de monopole du groupe Lafarge (avec Cimencam) sur le marché du ciment au Cameroun, sera la plus petite cimenterie du pays, à côté de Dangote, qui lancera son unité de production avec 1,5 million de tonnes. Les cimenteries du Cameroun, contrôlées par le groupe Lafarge, culminent actuellement à 1,6 million de tonnes. Avec les projets d’infrastructures en cours et annoncés dans le pays, les besoins locaux sont pourtant projetés à 8 millions de tonnes d’ici à 2018, selon le ministère de l’Industrie.
BRM
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