(Agence Ecofin) - La Public Investment Corporation, l’établissement qui gère les fonds de retraites des fonctionnaires sud-africains est aujourd’hui dos au mur sur la question de la cession du groupe pharmaceutique Adcock Ingram Holdings au chilien CFR Pharmaceuticals selon des média locaux.
Vendredi 15 novembre 2013, CFR a formulé une nouvelle offre de 12,6 milliards de rands pour le rachat d’Adcock, dont 8,1 milliards en cash, et le reste sous la forme d’actions dans la nouvelle entité, qui sera cotée sur les marchés financiers chilien et sud-africain.
Dans de récentes interventions, la PIC a clairement manifesté sa réserve pour la cession d’une entreprise qu’elle juge « stratégique pour le système de santé en Afrique du Sud ». D’autres arguments avancés par des actionnaires qui partagent la position du refus de l’offre, sont que personne ne sait quel management des investisseurs sera fait par CFR, ce qui selon eux présenterait un risque à ne pas prendre.
Seulement, les 12,6 milliards de rands, offerts par CFR sont au-dessus de la capitalisation boursière actuelle d’Adcock qui est de 12,35 milliards de rands, une situation selon des experts sud-africains place la PIC dos au mur. Peu de gens souhaitent clairement s’opposer à la PIC qui gère 1,3 trillions de rands avec des participations au sein de plusieurs entreprises cotées au Johannesburg Stock Exchange, mais dans les rangs des actionnaires d’Adcock, 45% soutiennent l’offre de CFR…
Parmi ces actionnaires en accord avec le deal, on retrouve des départements Investissement de grandes banques opérant en Afrique du Sud, dont Visio Capital, Absa Asset Management, Stanlib Investment Management, Afena Capital, 36One Asset Management et Sanlam Asset Management. Un autre groupe d’actionnaires influents qui ont marqué leur accord pour l’opération, c’est celui du Black Economic Empowerment (BEE) qui a entrepris des discussions pour s’assurer de ce que leur actionnariat ne sera pas remis en cause.
La position de la PIC a aussi été battue en brèche par le président du conseil d’administration d’Adcock Ingram, qui juge l’offre de CFR « convaincante » et en tous points « à même de permettre la poursuite des activités de l’entreprise ».
Mais la Public Investment Corporation a une réputation d’actionnaire activiste en raison de la nature des fonds qu’elle gère. Elle détient aujourd’hui près de 19% d’Adcock et, avec les autres partisans du refus, constitue un total de près de 47,5% d’actionnaires.
Une rencontre des actionnaires est prévue pour le mois de décembre 2013 et, à ce jour, une issue favorable à la transaction n’est pas garantie.
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