(Agence Ecofin) - Plusieurs géants du capital-nvestissement envisagent de quitter City de Londres vers d'autres pays si le Royaume-Uni devait sortir de l'Union européenne (UE), rapporte le Sunday Times le 14 juin. Moins d'un mois après avoir été triomphalement réélu à la tête du Royaume-Uni, le Premier ministre conservateur David Cameron. a annoncé le 27 mai l'organisation d'un référendum avant 2017 sur «le maintien ou pas» du pays au sein de l'UE. C'était l'une des promesses de campagne de M. Cameron.
«Plusieurs managers de fonds d'investissement ont déclaré sous le sceau de l'anonymat se préparer à un éventuel «Brexit» (British exit, NDLR) et avoir constitué des comités chargés d'anticiper un tel scénario», a écrit le Sunday Times.
D’après le journal, certains fonds pensent notamment qu'il leur faudrait quitter la City, en direction du Luxembourg par exemple, pour se conformer aux réglementations de l'UE qui n'autorisent la vente de produits financiers à l'intérieur du groupe des 28 qu'aux sociétés dont le siège social est situé dans un Etat membre.
Politiquement, un Brexit changerait complètement les contours de l’Europe. Après un tel départ, l’UE serait dominée par l’Allemagne, de loin la nation la plus puissante économiquement, et de plus en plus intégrée avec la Pologne et les nouveaux membres de l’Union à l’Est et au centre de l’Europe. Ce qui signifie pour la France un statut de junior partner, subordonné à l’Allemagne.
Pour la Chine ou les Etats-Unis, cette séparation serait évidemment perçue comme un affaiblissement de l’Europe en tant qu’entité politique.
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