Engrais: l’émirati Abraaj prend une participation minoritaire dans Indorama Fertilizers B.V.

(Agence Ecofin) - Le groupe émirati Abraaj vient d’annoncer une prise de participation minoritaire dans la compagnie Indorama Fertilizers B.V. qui est le plus grand fabricant d’engrais à base d’urée d’Afrique subsaharienne. Si ni la quantité des parts acquises, ni le montant de l’investissement n’ont été révélés dans le communiqué officiel, le capital-investisseur a cependant indiqué par la voix de son fondateur, Arif Naqvi, que cet investissement faisait date dans ses activités en Afrique subsaharienne.

En effet, Indorama Fertilizers possède une usine de niveau mondial qui produit annuellement 1,4 million de tonnes d’urée à Port Harcout, au Nigéria. Cette infrastructure permet d’assurer un approvisionnement fiable en engrais à l’ex-première économie du continent et positionne la compagnie sur un continent qui devrait voir la demande pour les fertilisants exploser en raison de la poussée démographie et de l’arrivée d’un plus grand nombre de personnes dans la classe moyenne.

« Nous sommes privilégiés de disposer de ce partenariat avec Indorama qui nous permet de créer un leader mondial des engrais en Afrique. Depuis son arrivée, la compagnie s’est positionnée en tête de son secteur sur un marché local caractérisé par une forte demande et une offre insuffisante d’engrais de qualité. Nous visons à capitaliser notre savoir-faire acquis dans ce domaine en Afrique du nord avec l’aide de l’équipe dirigeante d’Indorama afin de renforcer ses infrastructures de commercialisation, de construire un réseau et de soutenir l’expansion des capacités de production de la compagnie », a déclaré M. Naqvi.

Sri Prakash Lohia, fondateur et président d’Indorama Corporation qui détient entièrement Indorama Fertilizers B.V., a, au nom de sa société, salué l’arrivée d’un partenaire qui l’aidera dans l’accomplissement de son rêve de s’imposer en leader mondial des engrais.

Présent en Afrique depuis une vingtaine d’années, Abraaj y a investi environ 3 milliards de $. Le capital-investisseur a levé l’an dernier 1,3 milliards de $ pour ses activités sur le continent.

Aaron Akinocho