Fin d'année 2014 difficile pour les indices Standard & Poors All Africa

(Agence Ecofin) - A l'image de l'ensemble de l'année 2014, l'indice boursier global Standard & Poors réservé à l'Afrique (S&P All Africa) a terminé le mois de décembre 2014 sur un recul de 4,98% marquant ainsi le repli de l'intérêt des investisseurs qui interviennent autour des différents instruments et entreprises qui constituent cet indicateur de performance financière.

Sur une période de 12 mois (entre décembre 2013 et décembre 2014), la perte de points a été de  2,5%. Derrière ce chiffre global, se cache cependant un certain nombre de disparités très importantes. On relèvera par exemple que, plombés par les mauvaises performances du marché financier nigérian, les indices S&P West Africa, S&P All Africa Select hors Afrique du sud et S&P Africa Frontier, ont baissé avec des contre-performances allant de -15% à -26%.

Le message porté par ces chiffres est tout simple : le sentiment des investisseurs qui suivent les performances de ces différents indices pour des placements en Afrique n'est plus aussi positif.

Quelques pays et produits sortent du lot. Ainsi l'Egypte dont le principal indice S&P Egypt BMI a bondit de 29% en un an et se présente comme un coup de cœur pour les investisseurs. L'Afrique du sud s'en sort aussi pas mal au regard des problèmes qu'elle a connus et voit son indice progresser de 18%. Vient enfin le Kenya qui a évolué de 17,4% Pour tout le reste cela a été le rouge complet.

Le rapport d'évolution des indices S&P sur l'Afrique fait enfin ressortir que les obligations souveraines africaines ont une bonne côte aux yeux des investisseurs, avec une progression annuelle qui va de 5,3% pour l'indice des obligations souveraines de l'ile Maurice à près de 18,5% pour obligations souveraines du Ghana.

Précisons aussi que l'indice S&P Africa 40 qui regroupe les quarante entreprises les plus performantes ayant comme marché cible l'Afrique (indistinctement Afrique du sud, Maroc, Nigéria, etc.), ont terminé 2014 sur une progression de 13,4%, même si leurs rendements moyens effectifs eux ont continué de décroitre sur les 5 dernières années

Idriss Linge