(Agence Ecofin) - Le groupe énergétique Eskom, dont l'économie sud-africaine dépend essentiellement en termes de fourniture d'énergie électrique, envisage désormais de céder certains de ses actifs, afin de mobiliser les ressources financières, qui lui permettront de continuer d'assumer pleinement son rôle, a fait savoir Tshediso Matona (photo), son directeur général, à l'occasion du Reuters Investment Summit.
« Nous faisons face à de sérieuses contraintes financières, et il nous faudra prendre des décisions extraordinaires. Nous sommes en train de le faire actuellement, en envisageant de transformer certains de nos actifs de bilan en argent liquide. Nous essayons de voir ce qui est faisable avec certains de nos actifs comme les immobilisation », a fait savoir M. Matona
Le gouvernement sud-africain qui soutient fortement l'entreprise, devrait y injecter 23 milliards de rands en cette année 2015. Mais ce montant est loin de suffire. Les besoins en financement d'Eskom jusqu'en 2018 avoisinent les 200 milliards de rands (17 milliards $ au taux actuel). En attendant, ses dirigeants cherchent des réductions de coûts dans tous les segments de production, et la baisse des prix du baril de pétrole ont apporté un souffle neuf dans la trésorerie.
Eskom pense aussi à se tourner vers l'utilisation de sources d'énergie plus propres, moins chères et moins polluantes, avec notamment le gaz qui abonde dans le Mozambique voisin. Mais quelque soit les volontés exprimées dans ce sens, aucun des plus grands projets ne sera opérationnel avant la fin de l'année 2015 en cours, et donc l'énergie risque encore de coûter cher au pays de feu Nelson Madela.
Idriss Linge