H&M veut faire du Kenya le point de production pour sa marque de vêtements

(Agence Ecofin) - Hennes & Mauritz le géant suédois de la commercialisation de vêtement de marque ouvrira bientôt un point de production afin de pouvoir alimenter ses 3000 points de vente présents dans 53 pays du monde, a-t-on appris d’une information rapportée par Reuters. 

L’entreprise plus connue sous le sigle H&M a indiqué avoir signé des contrats de production avec des couturiers locaux basés au Kenya qui produiront bientôt pour son compte, des vêtements frappés de sa marque.

Selon l’information, l’initiative prend plus la forme d’un positionnement stratégique que d’une quête de zones de production à moindre coût, mais se présente déjà comme une aubaine pour le secteur du vêtement au Kenya qui, comme dans beaucoup de pays d’Afrique, a fortement subi les effets des importations en provenance d’Asie et des friperies venues d’Europe.

Selon Helena Helmersson, un des responsable de cette entreprise citée par l’information, H&M  a déjà effectué des commandes en Ethiopie et au Kenya, et souhaite aujourd’hui mieux gérer son expansion. « Il ne s’agit pas de retirer la main d’œuvre du Bengladesh pour le Kenya », a expliqué Mme Helmersson. Il est à préciser que le producteur de vêtement suédois, qui occupe le deuxième rang mondial, a assis sa réputation grâce à la capacité à produire moins cher et rapidement des vêtements, mais aussi en associant des stars mondiales, telles que David Beckham (photo) à sa marque.

Si un pays africain peut bénéficier du transfert de compétences que peut générer cette collaboration, il n’est pas sûr qu’on retrouve les vêtements de la marque H&M  à des prix réduits sur l’ensemble du continent, du fait notamment du cloisonnement entre certains marchés régionaux et d’un coût des transports encore élevé sur le continent.

Il faut dire que pour H&M, la décision de faire du Kenya un point d’approvisionnement semble conforme à l’environnement actuel du marché du vêtement de marque low-cost.

Les points de production asiatiques sont de plus en marqués par des revendications de travailleurs pour de meilleures conditions salariales et l’Afrique pourrait être une sérieuse alternative en cas de longue rupture de production sur ses principaux sites.

 Idriss Linge