(Agence Ecofin) - Norges Bank Investment Management (NBIM), le fonds souverain norvégien qui gérait à fin mars quelque 615 milliards d'euros provenant de la manne pétrolière, a dévoilé une nouvelle stratégie d’investissement prévoyant notamment le renforcement de son exposition aux marchés frontières en Afrique et Moyen-Orient. La nouvelle stratégie identifie aussi d’autres terrains de chasse comme les actifs environnementaux et l’immobilier. «Nous allons élargir l'exposition du fonds à différentes sources de rendement», résume le document.
Alors que ce plus grand fonds souverain au monde vise un rendement réel de 4% sur le long terme, sa performance atteint 3,6% depuis le démarrage de ses activités en 1998.
Le directeur général de NBIM, Yngve Slyngstad (photo) se refuse à préciser les investissements à venir sur ces marchés frontières, mais le fonds en vient «assez souvent» à détenir «autour de 1%» de la capitalisation locale lorsqu'il rentre dans un nouveau pays.
Le fonds envisage, par ailleurs, de muscler ses capacités d'analyse, en doublant à 1000 le nombre de sociétés qu'il suit. Le nombre d'employés doit, quant à lui, passer de 370 à 600, avec des recrutements centrés sur l'international.
Les marchés frontières regroupent l’ensemble des marchés dynamiques qui ne figurent ni parmi les pays développés, ni parmi les principaux pays émergents tels que le Brésil, la Russie, l’Inde ou la Chine. Il s’agit, entre autres, du Nigeria, du Ghana, du Kenya, du Qatar et des Emirats arabes unis. Disséminés sur plusieurs continents, ces marchés sont encore relativement peu sensibles à l’environnement économique international.
Les marchés frontières offrent, par ailleurs, un fort potentiel de croissance à long terme grâce à l'essor démographique, aux ressources en matières premières et à la hausse de la consommation domestique tant pour les biens que pour les services.
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.