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Les investissements directs étrangers en Afrique ont bondi de 136 % sur un an, selon un rapport EY

  • Date de création: 02 juin 2015 20:46

(Agence Ecofin) - La valeur des investissements directs étrangers (IDE) en Afrique s'est envolée en 2014 malgré la diminution du nombre de projets réalisés sur le continent, selon l’édition 2015 de  l’étude «Africa Attractiveness Survey» du cabinet EY, qui associe une analyse des investissements internationaux à un sondage d’opinion mené auprès de plus de 500 chefs d'entreprises à propos sur le potentiel du marché africain.

La part de l'Afrique en termes de nombres de projets d’IDE a chuté de 8,4 % en 2014, mais est restée bien supérieure aux niveaux d'avant 2008, selon ce rapport intitulé  « Making choices » publié le 2 juin à Johannesburg. Cependant, en termes de valeur, les investissements directs étrangers sur le continent ont bondi à 128 milliards de dollars en 2014, en progression de 136 % sur un an. Il s’agit d’un record depuis que le cabinet EY a commencé la publication de son rapport il y a cinq ans, ce qui fait  de l'Afrique est le deuxième plus grand destinataire de flux des IDE au monde l’an passé, après la région Asie-pacifique. D’autre part, le nombre d'emplois générés par les IDE a augmenté de 68 %, avec la création de 188 400 nouveaux postes en Afrique.  

Le rapport fait aussi ressortir que les investisseurs étrangers manifestent un regain d'intérêt pour l'Afrique du Nord, notamment pour Égypte (+61% en nombre de projets sur un an) et le Maroc (+52%), tandis que les incertitudes politiques consécutives au Printemps arabe de 2011 commencent à s'atténuer. En 2014, l'Afrique du Nord a attiré 22,2 % de projets d'IDE de plus qu'en 2013 et a concentré un peu plus de la moitié (51 %) de l'ensemble des flux d’IDE en Afrique, contre seulement 19,1 % en 2013. De plus, le nombre d'emplois créés par ces IDE, dans une région qui en a cruellement besoin, a plus que triplé et avoisine les 80 000.

La part de l’Afrique subsaharienne dans le nombre de projets annoncés sur l’ensemble du continent est, quant à elle, tombée de 81% en 2013 à 49 % en 2014. En Afrique subsaharienne, les principales économies telles que l'Afrique du Sud, l'Angola, le Nigeria, le Ghana et le Kenya ont reçu moins de projets d'IDE qu'en 2013. Toutefois, la valeur moyenne de chaque projet dans la région plus que doublé, passant de 67,8 millions de dollars en 2013 à 174,5 millions de dollars par projet en 2014.

Le Mozambique (+88,2 %) et l'Éthiopie (+47,1 %) ont compté parmi les champions, en attirant des afflux croissants de projets. Sur le long terme, l'Afrique du Sud a été la destination la plus populaire pour les projets d'IDE, en attirant deux fois plus de projets au cours des cinq dernières années que n'importe quel autre pays africain.  

La répartition des IDE par région d’origine montre que investissements provenant d'Europe de l'Ouest et intra-africains tiennent le haut du pavé en dépit d’un retour en force des investisseurs traditionnels, parmi lesquels l'Amérique du Nord et le Moyen-Orient. Les entreprises américaines ont été l’an passé les plus grands investisseurs en Afrique, en y lançant 101 projets, soit 13,8 % de l'ensemble des projets d'IDE en Afrique, en hausse par rapport à une part de 9,8 % en 2013. Les investisseurs sud-africains ont à nouveau joué un rôle essentiel en étant à l'origine du deuxième plus grand nombre de projets d'IDE sur le continent (7,2% de l’ensemble des projets), ex-aequo avec le Royaume-Uni. Les investissements britanniques ont fortement diminué, tandis que les investisseurs des Emirats Arabes-Unis et de la France sont revenus en force, occupant respectivement les quatrième et cinquième places. Viennent ensuite l’Allemagne (5,8% de l’ensemble des projets)et la Chine (4,4% de l’ensemble des projets

Les investissements intra-africains ont, encore une fois, représenté la deuxième plus importante source de flux d’IDE en 2014, bien que leur part en nombre de projets s’est établie à 19,2% l’an passé contre 24,5% une année auparavant. Cela s’explique notamment par les stratégies d’expansion panafricaine des groupes sud-africains, nigérians, kenyans et marocains.

La répartition des IDE par secteurs révèle que le secteur de l'immobilier, de l'hôtellerie et de la construction est le plus attractif pour les investisseurs, avec une part de 43,8 % de la valeur du capital et de 33,6 % de la création d'emplois. En termes de nombre de projets d'IDE, les investisseurs continuent à consacrer la plus grande partie de leur activité à trois secteurs orientés vers les consommateurs : technologie, média et télécommunications ; services financiers ; produits de consommation et commerce de détail. 31 % des  investisseurs sondés  par EY estiment également que l'agriculture s'affirmera, au cours des deux prochaines années, comme un facteur de croissance essentiel en Afrique.  

Sur un autre plan, l’enquête réalisée par EY auprès de plus 500 chefs d'entreprises du monde (dans plus de 30 pays) concernant leurs points de vue sur le potentiel du marché africain, indique que la perception de l'attractivité de l'Afrique s'est légèrement détériorée durant l’année écoulée.

53% des investisseurs interrogés par EY ont affirmé que l’Afrique est un continent intéressant pour faire des affaires, soit une baisse de 7 points de pourcentage par rapport à 2014.

69% des investisseurs ont aussi estimé que l’Afrique est un continent intéressant pour faire des affaires durant les prochaines années, ce qui représente un recul de 4 points de pourcentage par rapport à 2014.  «Ce changement de perception est le plus faible depuis que notre enquête existe. Cependant, il est important de ne pas exagérer cette détérioration. Globalement, une majorité de sondés avait une vision positive des progrès réalisés en Afrique au cours de l'année dernière et pense que l'attractivité du continent en tant que destination commerciale s'améliorera au cours des trois prochaines années», souligne cependant Ajen Sita, président-directeur général d'EY Africa. Et d’ajouter : «L'Afrique est toujours bien placée par rapport à d'autres régions, notamment parmi les sondés qui connaissent bien ce continent. En fait, les personnes interrogées qui exercent déjà des activités commerciales en Afrique restent majoritairement positives et classent une fois encore cette région comme la destination d'investissement la plus attractive au monde».  

En 2014, l'Afrique a dû faire face aux vents contraires les plus forts de ces dernières années. Par conséquent, sa croissance économique atteindra probablement cette année son niveau le plus bas des cinq dernières années, phénomène résultant de l'impact de la baisse du prix du pétrole sur les économies du Nigeria et de l'Angola, de l'assouplissement du prix d'autres matières premières et de la faible croissance de l'Afrique du Sud. Cependant, dans un même temps, la croissance économique du continent reste robuste. Cette année, l'Afrique subsaharienne enregistrera encore le deuxième taux de croissance économique le plus élevé au monde, avec 22 économies affichant un taux de croissance de 5 % ou plus.  Par ailleurs, 54,6% des chefs d’entreprises interrogés par les auteurs de l’étude ont cité l’instabilité politique comme le premier obstacle aux investissements directs étrangers en Afrique, devant la corruption (26%), le manque de sécurité (21,9%) et le manque d’infrastructures (13,6%).

Lire aussi

07/05/2013 - La vision stimulante d’Ernst & Young et de 500 chefs d’entreprises sur l’avenir de l’Afrique

07/05/2013 - L’agriculture, parent pauvre dans le rapport sur les investissements en Afrique d’Ernst & Young



 
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