(Agence Ecofin) - Rift Valley Railways (RVR), l’opérateur de la voie ferrée kényane-ougandaise, détenu à majorité par la société financière égyptienne Citadel Capital, a annoncé mardi avoir reçu $ 49 millions, première tranche d’un prêt à long terme de $ 164 millions signé l’année dernière avec six bailleurs dont la Société financière internationale, la KfW et Equity Bank.
Cette somme sera notamment utilisée pour remplacer 70 km de voies ferrées entre le port de Mombassa et Nairobi, les travaux devant être achevées d’ici la fin de l’année, a déclaré le directeur exécutif de RVR, Brown Ondego.
En outre, des aménagements seront effectués entre Tororo et Jinja, côté ougandais, ce qui permettra de doubler la capacité de fret pouvant être convoyée qui est actuellement de 1000 tonnes. De nouveaux wagons et autres équipements seront achetés, entre autres.
La réhabilitation de la voie ferrée entre l’Ouganda et le Kenya est d’un intérêt majeur pour accroître et fluidifier les échanges, notamment agricoles, dans toute la région d’Afrique de l’Est ; il est estimé que cela permettrait de réduire jusqu’à un tiers le coût de transport des marchandises, notamment le maïs et le blé. En effet, le port de Mombassa traite quelque 19 millions de tonnes de cargo par an alors qu’actuellement RVR n’en achemine que 1,5 Mt.
Ainsi, plus de 90% des marchandises arrivant à Mombassa sont transportées par des routes en plus ou moins bon état vers l’hinterland - l’Ouganda, le Sud Soudan, le Rwanda, le Burundi- et le chemin de fer a désespérément besoin d’investissements pour être une alternative fiable.
RVR entend traiter 4,5 Mt de fret d’ici 2015.
UMA Fairs Ground, Kampala, Ouganda.