(Agence Ecofin) - Un puissant syndicat minier sud-africain a donné, le 28 juin, un ultimatum de sept jours au géant des matières premières Glencore Xstrata pour réembaucher un millier de mineurs licenciés début juin pour avoir participé à une grève sauvage.
« Si la direction du groupe ne veut pas répondre à notre requête dans les délais, nous nous réservons le droit de poursuivre toutes les autres voies légales pour satisfaire nos revendications légitimes », a précisé l’Union des mineurs et des salariés du secteur de la construction (AMCU) dans un communiqué.
L’union dirigée par le charismatique leader syndical, Joseph Mathunjwa (photo), qui se présente comme un combattant pour les droits des mineurs opprimés en Afrique du Sud, précise que les voies à poursuivre en vue de réintégrer les salariés licenciés comprennent notamment le déclenchement de nouveaux débrayages dans d’autres mines contrôlées par Glencore Xstrata dans le pays.
Le groupe basé en Suisse avait annoncé le 3 juin le licenciement d’un millier de mineurs sud-africains ayant participé à une grève sauvage dans des mines de chrome du nord du pays. L’agression présumée d’un employé noir par son supérieur blanc est à l'origine de ces débrayages. Joseph Mathunjwa avait indiqué que cet incident sentait le racisme. « Les pratiques racistes sont toujours légion au sein de Glencore Xstrata. Leur siège à Johannesburg ne compte d’ailleurs que des cadres blancs. Les seuls employés noirs qui s’y trouvent sont des femmes de ménage et des serveurs», a-t-il déclaré.
Pendant les troubles dans les régions minières sud-africaines fin 2012, les grands groupes avaient licencié des milliers d'employés ayant observé des grèves sauvages. Ils les avaient ensuite réembauchés pour la plupart, mais en imposant leurs conditions.
Kenzi Rose Garden Hotel, Marrakech, Maroc