(Agence Ecofin) - Si le monde de la brasserie a les yeux tournés vers les négociations entre AB InBev et SAB Miller pour la constitution de ce qui sera peut-être le futur colosse de la brasserie, la terre ne s’arrête cependant pas de tourner pour Diageo et Heineken. En effet, le premier a vendu au second les 57,87% du capital du brasseur jamaïcain Desnoes & Geddes (D&G), qu’il détient. En outre, le Britannique a également cédé ses parts (49,99% du capital) dans la compagnie singapourienne GAPL à Heineken.
Si la transaction coûtera 780,5 millions au Néerlandais, ce dernier devra également céder sa part du capital de la Guinness Ghana Breweries (GGB) (20%) à Diageo qui détiendra désormais 72,42% de cette compagnie.
Commentant la transaction, PDG d’Heineken Jean-François van Boxmeer, «avoir un plus grand contrôle commercial dans ces régions importantes du Sud-Est asiatique et des Caraïbes permettra à notre compagnie de maximiser le fort potentiel de nos marques sur ces marchés émergents».
Un mouvement qui peut apparaître comme une tentative de consolidation de ses positions face à l’éventuelle naissance du bébé d’AB InBev et de SAB Miller qui produirait alors un tiers de toutes les bières consommées sur la planète. Le nouveau mastodonte affrontera ses concurrents sur ces marchés émergents justement, d’où l’intérêt pour des groupes comme Heineken de se tenir prêt à relever le gant.
Du côté de Diageo, ce mouvement démontre encore une fois toute l’importance que le groupe accorde au marché africain, caractérisé par une grande progression du nombre de personnes accédant à la classe moyenne.
Aaron Akinocho
UMA Fairs Ground, Kampala, Ouganda.