(Agence Ecofin) - Interviewé dans une radio locale en Afrique du Sud, Rajat Kholi, le responsable du département pour les mines et les métaux à l'international au sein du groupe Standard Bank, a estimé que, même si il était difficile de les voir descendre plus bas qu'en 2014, il ne fallait pas s'attendre à une forte remontée des prix des minerais et des métaux avant 2016.
« Nous pouvons effectivement dire que nous avons touché le fonds avec les prix des matières premières. Seulement, la grande question est de savoir combien de temps on y restera. De mon point de vue, nous n'en serons pas sortis avant 2016 », a fait savoir M. Kholi
L'analyse de l'expert part du fait que, poussé par une forte demande de la Chine, les investisseurs ont injecté un grand volume de capitaux dans les différentes activités du secteur. Sauf que la Chine, grande consommatrice des produits miniers, a réduit le volume de ses carnets d'achat et plombé les marges des opérateurs.
Désormais les opérateurs sont dans une logique de désinvestissement, réduction de capital d'expansion ou encore de cession d'actifs. « Il existe évidemment divers outils pour faire face à ce type de situation, et qui résultent d'une bonne évaluation des charges fixes et de celles qui sont variables. Par la suite il est question d'opérer des réductions appropriés pour chaque niveau », a indiqué Rajat Kholi.
Pour l’instant, même si les prix n’ont pas atteint les niveaux d’avant 2014, ils se positionnent sur une pente ascendante. Les prix de l’or, platine et argent sont dans le vert, et l’effet de hausse du dollar américain entraine une hausse de revenus pour les opérateurs ayant leurs activités en Afrique.
Sur le Johannesburg Stock Exchange, le secteur des ressources (JSE Resources) a progressé de 2,23% le 4 février 2015.
Idriss Linge
Sofitel Manhattan, NY, USA