(Agence Ecofin) - La Société Anonyme Marocaine de l'Industrie du Raffinage (SAMIR) et la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC), membre du groupe de la Banque islamique de développement, ont signé un contrat fixant les modalités financières en vue du renouvellement de la convention cadre Mourabaha structurée portant sur le financement des importations de la Samir en pétrole brut.
Selon les dirigeants du groupe, cités par des médias marocains, cet accord porte sur une valeur globale de 240 millions $, en hausse de 33% par rapport à celui signé en 2012. Compte tenu de son aspect renouvelable, cette facilité de financement à terme atteindra les 720 millions $.
Précisons que la Samir, qui a vécu un premier semestre 2013 difficile, mène une politique d'endettement que certains experts comme ceux de BMCE Capital estiment risquée, en raison d'une faible capacité d'autofinancement. La Samir a pourtant continué d'emprunter. Dès le 14 janvier 2014, on a appris la signature par l'entreprise d’un contrat de financement d’une valeur de 200 millions $ avec Standard Chartered Bank et Dubai Bank. Le 22 janvier elle a annoncé une autre facilité de 300 millions $, avec le groupe Glencore Energy UK LT.
Les analystes estiment que si ces solutions de financement permettent à l'entreprise de poursuivre ses opérations, elle n'apportent pas de solution à ses problèmes structurels et conjoncturels et ne règle pas le problème fondamental de la restructuration financière de son haut de bilan (revenus bruts) nécessaire à sa solvabilité effective.
Relevons cependant que la Samir a annoncé le 27 janvier, avoir procédé au remboursement par anticipation, au consortium de banques locales, du reliquat du prêt relatif à la modernisation de la raffinerie de Mohammedia, s’élevant à 1,7 milliard de dirhams. Un élément qui semble peser chez certains investisseurs.
Sur la bourse de Casablanca où le raffineur est côté, ces derniers continuent à faire confiance à l’entreprise, même si les quantités échangées restent modestes. La valeur de ces titres a progressé de 10,3% au cours des 3 derniers mois, pour une valeur de transaction globale de 85 millions de dirhams (10,42 millions $)
Idriss Linge