(Agence Ecofin) - La loi Petroleum Industry Bill (PIB), que le gouvernement nigérian se prépare à faire voter lors de la prochaine session parlementaire, n’est pas du goût des compagnies pétrolières. Pour Exxon, qui a pris la tête de la fronde, cette nouvelle loi portant réorganisation du secteur pétrolier porterait un coup d'arrêt à l'investissement en raison d'une fiscalité trop forte.
Selon Mark Ward, chef du groupe pétrolier ExxonMobil au Nigeria, « les investissements énormes dont a besoin l'industrie pétrolière sont sérieusement menacés par le contenu de la PIB, loi sur l'industrie pétrolière », qui selon lui, ferait passer les prélèvements du gouvernement de près de 86% à plus de 90% du revenu net. « Le Nigeria possède déjà l'un des régimes fiscaux les plus onéreux et maintenant le gouvernement voudrait le rendre encore plus dur ?... C'est difficile à comprendre. (…) S'agissant des eaux profondes, c'est fini. Aucun investissement ne pourra être rentable aux termes de la loi PIB » a-t-il assuré.
Diezani Alison-Madueke (photo), ministre nigérian du Pétrole, n’est pas de cet avis. La proposition de loi lui semble juste, tant pour le gouvernement que pour les compagnies, d’autant que les Nigérians ont toujours réclamé une refonte de la législation pétrolière qui a fortement pollué la région du Delta du Niger, dans le sud du pays.
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