(Agence Ecofin) - La Libye envisage d’assouplir les conditions d’attribution des licences d’exploration pétrolière afin d’attirer davantage de sociétés étrangères et d’augmenter la production de brut mise à mal par des protestations sociales, rapporte l’agence Bloomberg le 17 septembre, citant le PDG de Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), Nouri Berruien (photo).
«De nouvelles conditions d’attribution des licences d’exploration sont à l’étude. Elles visent à améliorer les relations entre l’Etat libyen et les compagnies pétrolières le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant et visant à promouvoir les investissements sur le long terme», a affirmé M. Berruien lors d’une conférence sur les perspectives du secteur pétrolier en Libye.
Le président de la commission chargé de l’examen d’une nouvelle loi sur la restructuration de l’industrie pétrolière libyenne, Najmi Karim, a, quant à lui, indiqué que l’un des axes de de la réforme du secteur tourne autour de l’amélioration des incitations financières offertes aux sociétés qui acceptent d’opérer dans les zones reculées du pays. «Nous allons chercher à récompenser la prise de risque», a-t-il déclaré.
La Libye envisage de lancer prochainement une sérié d’appels d’offres internationaux pour l’attribution de licences d’exploration pétrolière. Le dernier appel d’offres de ce genre qui remonte à 2007 s’est soldé par l’attribution de permis d’exploration à une trentaine de groupes pétroliers, dont l’italien ENI, l’américain Exxon Mobil, le français Total et le russe Gazprom.
La Libye produit actuellement entre 200 000 et 240 000 barils de pétrole par jour contre 1,8 million de barils par jour en 2008. La baisse de la production s’explique essentiellement par la multiplication des protestations sociales violentes dans les régions pétrolières et les grèves sauvages, répétées, déclenchées régulièrement par les salariés sur les champs pétroliers depuis l’insurrection qui avait abouti à la chute de Mouammar Kadhafi en octobre 2011.