(Agence Ecofin) - Le FMI fait pression sur les gouvernements africains pour qu’ils cessent de consommer leurs maigres ressources à subventionner, à fonds perdus, les produits pétroliers. Sur le plan purement comptable, il a raison. Mais sur le plan social, la faisabilité de cette mesure n’est pas garantie et bon nombre de gouvernements y ont renoncé, la jugeant trop périlleuse.
Pourtant, selon le FMI, quelques pays seraient parvenus, sinon à la supprimer, tout au moins à la réduire significativement. Le principe : offrir une compensation aux moins bien lotis.
Au Ghana, en contrepartie d’une augmentation du carburant de 50%, les droits d'inscription à l’école primaire et secondaire ont été supprimés, les transports en commun développés et des zones rurales électrifiées.
Pour calmer la gronde sociale, la Jordanie a privilégié l’augmentation du salaire minimum et le versement de primes aux retraités et aux salariés du public les moins bien payés. De plus, le tarif social de l’électricité a été étendu.
De son côté, le Gabon a instauré la gratuité de l’inscription à l’école et des livres scolaires. Les transports en commun ont également été étendus.
En Indonésie, 19 millions de familles pauvres ont reçu une aide financière.
Au Mozambique, les capitaux ainsi libérés ont été affectés à des programmes sociaux…
Le FMI précise qu’il n’y a pas de recette universelle, mais que chaque pays peut trouver sa propre solution pour transférer cette charge stérile sur un secteur plus fécond et plus efficace dans la lutte contre la pauvreté.