(Agence Ecofin) - Les syndicats ont annoncé une grève illimitée si le gouvernement ne revenait pas sur sa décision surprise du 1er janvier, de supprimer toutes les subventions sur le prix du carburant, une décision qui a provoqué, du jour au lendemain, le doublement des prix à la pompe.
Mais Goodluck Jonathan affiche sa détermination : « Nous devons agir pour l'intérêt public (…), car les douleurs d'aujourd'hui ne peuvent être comparées aux bénéfices de demain » a-t-il déclaré à la télévision nationale, ajoutant que « de rudes choix doivent être faits pour sauvegarder l'économie ».
Un juge du tribunal de commerce d'Abuja a interdit aux syndicalistes de déclencher la grève générale, alors le Parlement a pris ce dimanche fait et cause pour les consommateurs et demande le rétablissement provisoire de la subvention, le temps de rétablir le dialogue avec toutes les parties concernées.
Même si la motion du Parlement n'est pas contraignante, elle place le président Jonathan dans une position très délicate. Il lui sera de plus en plus difficile de rester sur sa ligne de fermeté.