(Agence Ecofin) - Sans être un pays exportateur de pétrole, l’Egypte a influencé le cour du baril sur le marché international avec sa crise socio-politique dont l’escalade pouvait rendre incertaine la praticabilité du canal de Suez qui est presque la route des hydrocarbures entre l’Occident et les pays du Golfe.
En fait, selon l’analyse de Julian Jessop, chez Capital Economics, cité le 3 juillet par AFP, « l'Egypte n'est pas un pays exportateur de pétrole, mais le canal de Suez et un certain nombre d'oléoducs en font un important pays de transit pour le pétrole d'Afrique du Nord et de la région du Golfe ».
La même source souligne qu’environ 2,5 millions de baril par jour passent par le canal de Suez et l'oléoduc SUMED. Ceci, sans compter de grandes quantités de produits pétroliers et de gaz naturel liquéfié.
Selon l’AFP, les prix du pétrole grimpaient vigoureusement mercredi en fin d'échanges européens, en étant dopés par les tensions en Egypte et une très forte baisse des stocks de brut aux États-Unis.
Vers 16H15 GMT, soit 18H15 à Paris, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 105,63 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,63 dollar par rapport à la clôture de mardi.
Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude"(WTI) pour la même échéance gagnait 1,45 dollar, à 101,05 dollars.
Vers 02H15 GMT, la référence américaine a atteint 102,18 dollars, son plus haut en séance depuis le 4 mai 2012.
Par ailleurs, la hausse des cours du pétrole « était aussi alimentée par l'escalade des tensions en Egypte qui « soulève des inquiétudes sur la propagation de l'instabilité aux pays producteurs de pétrole » de la région, ont expliqué des analystes d'IG, rapporte AFP.