(Agence Ecofin) - La récente décision du Nigeria de ne plus subventionner l’essence a immédiatement asséché la contrebande de carburant dans les pays limitrophes. Selon l’agence APA, c’est le cas du Bénin, où la multitude d’étals de petits revendeurs ont fermé boutique du jour au lendemain, plongeant les automobilistes et les motards dans une grande expectative…
« Il est très difficile de se procurer de l’essence frelatée aux abords des rues de Cotonou et de ses environnants. Les étalages de ces produits sont presque inexistants. Sur les quelques rares étalages qu’on rencontre, le prix du litre du carburant est passé de 300 francs CFA à 800 FCFA », déclare à APA un administrateur de banques à Cotonou.
Au-delà du manque à gagner fiscal et commercial qu’elle engendre, la vente informelle d’essence de contrebande posait un sérieux problème de santé publique et d’environnement, laissant échapper dans l’atmosphère de grandes quantités de vapeurs d’hydrocarbures et polluant les eaux de ruissellement.
L’Etat béninois évaluerait à 20 milliards de FCFA par année le coût de ce trafic qui gérait bon an mal an près de 80% du marché de la distribution…