(Agence Ecofin) - La Cour constitutionnelle de transition centrafricaine a annoncé, le 25 janvier, l’annulation des élections législatives organisées concomitamment avec la présidentielle le 30 décembre dernier, en raison de «nombreuses irrégularités» ayant entâché ce scrutin.
«Les élections du 30 décembre 2015 sont annulées et seront reprises (...) à cause de nombreuses irrégularités et l'implication des candidats dans des irrégularités», a déclaré le président de la Cour, Zacharie Ndoumba, indiquant que la juridiction a reçu 414 requêtes de candidats mécontents. «Le Conseil national de transition (Parlement provisoire) reste en place jusqu'à l'installation de l'assemblée nationale élue», a-t-il ajouté.
Durant le scrutin, des candidats et l'Autorité nationale des élections (ANE) avaient notamment fait état de non-disponibilité de matériel électoral et de bulletins de vote dans certaines zones reculées du pays.
L’ANE a aussi fait savoir que les procès-verbaux des résultats des législatives ne lui sont pas parvenus à 100% pour l’ensemble des 140 circonscriptions électorales, notant que certains procès-verbaux et feuilles des résultats qui lui ont été adressés étaient inexploitables.
Conformément aux dispositions du code électoral, les nouvelles législatives doivent être organisées dans un délai de 60 jours.
En Centrafrique, les élections législatives et présidentielle sont censées tourner définitivement la page de la transition qui s’est ouverte dans le sillage des violentes inter-religieuses consécutives au renversement du régime de François Bozizé, issu de la majorité chrétienne, par une coalition rebelle à dominante musulmane, la Séléka.
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