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Maroc : cette fois, la justice accuse le journaliste Ali Anouzla d’avoir dit « Sahara occidental occupé »

  • Date de création: 25 janvier 2016 10:48

(Agence Ecofin) - Au Maroc, un nouveau procès s’est ouvert contre le journaliste Ali Anouzla (photo), directeur du site Lakome2. Il est poursuivi devant le tribunal de première instance de Rabat pour « atteinte à l’intégrité territoriale ». La prochaine audience est prévue le 9 février 2016.

Ali Anouzla est accusé d’avoir utilisé les expressions « Sahara Occidental » et « Sahara occupé » dans une interview avec le quotidien allemand « Bild ». Selon l’Agence France Presse, le journaliste marocain s’exprimait sur les lignes rouges qui menacent la liberté de la presse dans son pays. Il a cité « la monarchie, l’islam, et le Sahara Occidental occupé ».

On sait les autorités marocaines très sensibles sur la question du Sahara occidental. Le royaume du Maroc revendique la souveraineté sur ce territoire et n’a jamais reconnu la République arabe sahraouie occidentale proclamée en 1976 par le mouvement sécessionniste Front Polisario.

Ali Anouzla dit n’avoir parlé ni de « Sahara Occidental », ni de « Sahara occupé ». Pour lui, il y a eu mauvaise traduction de l’interview donnée en arabe. Le journaliste dit avoir utilisé le terme Sahara, sans plus.

« L’entretien s’est fait en arabe, et l’interprète a mal traduit mes propos. Je n’ai jamais utilisé l’expression « Sahara occidental », j’utilise simplement le terme «Sahara». Je n’ai pas parlé de «Sahara occupé», parce que ce n’est pas ma conviction », a expliqué Ali Anouzla au site d’information Telquel.ma.

Dans ce nouveau procès, Ali Anouzla risque jusqu’à 5 ans de prison. Il est déjà poursuivi pour « apologie » et « incitation au terrorisme », depuis la publication en 2013 sur son site Lakome, d’un lien vers une vidéo d’Al-Qaeda au Maghreb Islamique menaçant le Maroc et son roi.

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