L'OMS reconnaît des «manquements graves» dans sa gestion de l'épidémie d’Ebola
(Agence Ecofin) - L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a admis, dans un communiqué rendu public le 19 avril, des «manquements graves» dans sa gestion de l'épidémie d’Ebola, promettant des réformes qui lui permettront de mieux réagir face à une éventuelle autre épidémie.
«Nous avons pris note attentivement des critiques disant qu'entre autres, la réaction initiale de l'OMS a été lente et insuffisante, que nous n'avions pas alerté le monde avec suffisamment d'énergie (...), nous n'avons pas coopéré efficacement avec d'autres partenaires, il y a eu des manquements dans la communication sur les risques et il y a eu confusion des rôles et des responsabilités», a souligné l’agence des Nations unies dans son communiqué.
L’OMS a été vivement critiquée par plusieurs ONG pour sa réaction tardive face à la propagation du virus Ebola qui a fait plus de 10 600 morts depuis début 2014, essentiellement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. Médecins sans frontières (MSF) a ainsi estimé récemment que l’OMS a ignoré ses appels à l'aide et trop tardé à réagir à l’épidémie.
MSF a tiré très tôt la sonnette d'alarme, jugeant dès mars 2014 que l'épidémie était «sans précédent». Pourtant ce n'est que le 8 août que l'OMS a décrété une «urgence de santé publique mondiale» et demandé une «réponse internationale coordonnée».
En première ligne de la lutte contre Ebola, MSF a aussi noté que, jusqu'à l'été, il y avait peu de partage d'informations entre les pays concernés, les autorités locales comptant sur l'OMS pour faire la liaison entre eux. Ce n'est qu'en juillet qu'une nouvelle dynamique a été amorcée dans les bureaux locaux de l'OMS et qu'un centre régional d'opérations a été établi à Conakry pour superviser le soutien technique et opérationnel aux pays touchés.
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