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Burkina Faso: 81 députés appellent à un référendum pour modifier la Constitution  

  • Date de création: 15 septembre 2014 11:33

(Agence Ecofin) - 81 députés de la majorité présidentielle au Burkina Faso ont appelé, le 13 septembre, à l’organisation d’un référendum constitutionnel qui permettrait au président Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat en 2015.

«Quatre-vingt-un députés de deux groupes parlementaires dont celui du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti de M. Compaoré) ont pris l’initiative de lancer un appel au président Blaise Compaoré, afin qu’il use de ses prérogatives constitutionnelles pour convoquer le corps électoral à un scrutin référendaire», a déclaré  le premier vice-président du groupe parlementaire CDP, Achille Tapsoba (photo).

Le CDP compte 80 sièges sur un total de 127 au sein du parlement burkinabè.

Pouvoir et opposition s'affrontent depuis plusieurs mois à coups de manifestations de rue au sujet d’un  référendum, dont l’objectif est de modifier l'article 37 de la Constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels et empêche, pour l'instant, Blaise Compaoré, à la tête du pays depuis 1987, d'être candidat en novembre 2015. Le président, arrivé il y a 27 ans au pouvoir par un coup d'Etat, qui termine son deuxième quinquennat après avoir effectué deux septennats, avait évoqué la tenue d'une telle consultation populaire en décembre.

Des dizaines de milliers de personnes ont défilé, le 23 août, dans les rues de Ouagadougou pour protester contre un éventuel référendum constitutionnel.

De son côté, le CDP, avait organisé, le 21 juin, un imposant rassemblement à Ouagadougou, marquant un soutien massif à un éventuel référendum permettant de modifier la Constitution.

Le 18 janvier, une marée humaine avait déjà défilé à Ouagadougou contre un potentiel référendum, que l'opposition avait estimé à 100 000 personnes, contre 10 000 pour la police.

«Quelle que soit la pertinence dont se réclame chacune des positions et la force de mobilisation qu’elle suscite, notre souci, en tant que membre de la représentation nationale, est de rappeler et réaffirmer la nécessité dans le contexte actuel, de l’arbitrage du seul souverain, qu’est le peuple, dernier recours pour départager équitablement et durablement la classe politique burkinabè», a indiqué M. Tapsoba.

 

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