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Mali: le FMI demande des comptes sur l’avion présidentiel et sur un gros contrat d’armement

  • Date de création: 13 mai 2014 18:16

(Agence Ecofin) - Le nouvel avion acheté par le président malien Ibrahim Boubacar Keïta continue de susciter une polémique. Après avoir été décrié par l’opposition, l’appareil, qui aurait coûté entre 17 et 20 milliards de francs CFA, est dans la ligne de mire du Fonds monétaire international (FMI) qui a repris son aide au Mali.

L’institution de Bretton Woods vient, en effet, de demander des comptes aux autorités maliennes au sujet de l’avion présidentiel et d’un contrat d’armement qui s’élève à 108 milliards de francs CFA (plus de150 millions d’euros). «Nous  posons aux autorités maliennes des questions sur l’achat de cet avion, sur les procédures qui ont été suivies. Nous demandons aussi des explications sur un contrat d’armement passé avec le ministère de la Défense», souligne le représentant du FMI au Mali, Anton Op de Beke, cité par RFI.

Selon lui, le FMI «a appris l’achat de l’avion présidentiel après coup, en lisant la presse». Selon la presse, l’achat d’un nouvel avion présidentiel constitue une «grave erreur de gouvernance, surtout que l’avion de l’ancien président Amadou Toumani Touré n’est pas techniquement défaillant».

Le FMI finance dans le pays un programme de facilité de crédit de  20 milliards de francs CFA (environ 30 millions d’euros), sur trois ans. Lancé en décembre dernier avec un premier décaissement de 4,4 milliards de francs CFA (plus de 6 millions d’euros), ce programme prévoit des missions de contrôle régulières, pour que le FMI puisse s’assurer que les engagements pris par Bamako sont respectés. Notamment en termes de bonne gouvernance.

La première évaluation a eu lieu en mars dernier. Aucune information n’avait alors été donnée sur l’achat de ce nouvel avion présidentiel. Le prochain décaissement du FMI était initialement prévu pour juin, « mais des discussions sont en cours» avec les autorités maliennes, selon M. Op de Beke.

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