Agence Ecofin TikTok Agence Ecofin Youtube Agence WhatsApp
Agence Ecofin
Yaoundé - Cotonou - Lomé - Dakar - Abidjan - Libreville - Genève

La Centrafrique demande sa réintégration au processus Kimberley de certification des diamants

  • Date de création: 11 juin 2014 07:48

(Agence Ecofin) - La Centrafrique a demandé sa réintégration au processus de Kimberley, un régime international de certification des diamants duquel elle avait  été suspendue en mai 2013 suite  à des  affrontements inter-religieux entre les rebelles à dominante musulmane de la Séléka et les milices chrétiennes anti-balaka.  

La demande de réintégration a été présentée lors de la réunion du processus de Kimberley entamée le 9 juin à Shanghai en Chine.

«Aujourd’hui, nous sommes en train d’approcher des requis minimums. C’est-à-dire qu’il n’y ait pas de personnes en armes qui exploitent directement du diamant, qu’il n’y ait pas de personnes qui soient en mesure de détourner le diamant des mains de telle ou telle personne, que les gens qui transportent et négocient le diamant puissent le faire par la voie officielle, c’est-à-dire sur Bangui », a argumenté le secrétaire permanent adjoint du processus de Kimberley pour la République centrafricaine, Maxime Kazague, sur les ondes RFI.

«Maintenir les sanctions, c’est renforcer les réseaux de fraudes et de fraudeur qui sont en train de se mettre en place. Parce qu’en réalité, aujourd’hui, si les réseaux se sont mis en place c’est parce que la sanction perdure, qu’il y a du diamant qui est là, disponible, et qu’il devient plus facile à ces réseaux d’opérer. Lever la sanction, avec des mesures de contrôle beaucoup plus important des trafics, fera en sorte que ce diamant-là, il sera plus facile et moins coûteux de l’exporter par la voie officielle à Bangui que de le faire en contrebande», a-t-il ajouté.L’industrie du diamant représente la première source de revenus de la Centrafrique et fait travailler près de 100 000 personnes.

Le processus de Kimberley est un régime international de certification des diamants bruts, qui réunit gouvernements et industriels du diamant dans l’objectif d'éviter de négocier sur le marché mondial l'achat des diamants présentés par des mouvements rebelles dans le but de financer leurs activités militaires.  Cet accord est le résultat des discussions tenues en mai 2000 à Kimberley, en Afrique du Sud. Il a été signé en 2003 par le Canada, les États-Unis, les pays de l'Union européenne. Depuis 2007, le processus compte 54 membres représentant 81 pays. Cette coopération internationale est motivée par le problème des «diamants du sang», qui sont produits dans des zones de guerre et utilisés par des seigneurs de la guerre pour se fournir en armes.

Enveloppe Recevez chaque semaine la lettre
Ecofin Droits