Après le fils, puis le neveu du président zambien décédé, c’est au tour de sa veuve de briguer le fauteuil
(Agence Ecofin) - La veuve de l’ex président zambien Michael Sata vient d’annoncer qu’elle allait présenter sa candidature à l’élection présidentielle anticipée prévue pour janvier 2015.
Christine Kaseba-Sata (photo) n’a pas d’expérience politique. L’ancienne première dame s’est toutefois lancée dans la course pour poursuivre, selon ses dires, l’action «visionnaire» de son mari à la tête de la Zambie. Rappelant qu’elle est encore en train de pleurer ce dernier, elle a déclaré à la radio privée Phoenix que le chagrin qu’elle ressentait n’était «rien en comparaison de la peine que j’éprouverais si les vœux du président Sata n’étaient pas exaucés».
L’annonce de la candidature de Mme Sata a provoqué un séisme au sein du Front patriotique (FP), le parti au pouvoir, mais aussi au sein de la famille Sata. C’est que Mulenge Sata, le fils du président défunt et maire de la capitale, est déjà sur les rangs pour représenter le FP à l’élection présidentielle anticipée du 20 janvier. Miles Sampa, secrétaire d’Etat au Commerce et à l’Industrie et neveu de l’ancien président, s’est lui aussi porté candidat à la succession.
Classé parmi les pays néo-émergents, la Zambie enregistre depuis dix ans une croissance supérieure à 6%. Le pays tire profit de ses exportations de cuivre, dont il est le 7e producteur mondial, et de sa politique d’industrialisation à marche forcée, inspirée du modèle chinois.
Malgré cette forte croissance, 64% de la population zambienne vit encore dans le dénuement.
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