(Agence Ecofin) - Ces derniers jours, la question du foncier a été abordée à maintes reprises dans le cadre des débats précédant les élections générales kényanes du 8 août prochain. L’opposition a notamment accusé l’administration du président Kenyatta, qui doit bientôt se rendre dans les six comtés de la côte du pays, de ne pas s’occuper des injustices foncières de la région.
Le président Uhuru Kenyatta a répondu à cette attaque en rappelant que la coalition de partis "Super Alliance Nasa", source des attaques, n’avait rien fait pour régler les problèmes fonciers des comtés de la côte quand certains de ses cadres étaient au gouvernement, notamment Raila Odinga, ancien Premier ministre et James Orengo, ancien ministre des terres. Les comtés de la côte sont depuis plusieurs années sujets à des cas d’accaparement des terres par les étrangers, qui créent de grandes frustrations au sein de la population locale qui dispose d’une quantité assez réduite de terres.
« Permettez-moi de vous dire que si vous attendez le président Kenyatta pour régler les problèmes fonciers, vous êtes comme un passager qui attend un train à l'aéroport », a déclaré récemment Amason Kingi du parti Orange Democratic Movement. L’administration Kenyatta, quant à elle, répond à ses attaques en rappelant les milliers de titres de propriétés délivrés et de populations de la côte sans terres réinstallées depuis 2013.
Avec 1,7 million d’électeurs, les comtés de la côte représentent un bassin électoral important pour les prochaines élections. Ceci permettra peut-être aux populations de la région d’attirer l’attention sur les multiples problèmes liés au foncier dans la région.
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