(Agence Ecofin) - En Tunisie, la croissance du PIB devrait atteindre 2,3%, soutenue par la reprise des secteurs du phosphate, de l'agriculture et du tourisme, selon le Fonds Monétaire International (FMI) dans ses déclarations sur l’économie du pays, publiées ce jeudi.
Si le dynamisme de l’économie tunisienne s'améliore, quoique lentement, la forte consommation stimulée par les augmentations de salaire alimente l'inflation qui a grimpé de 5,5% fin juin. Une situation qui a engendré l’élargissement des déficits budgétaires et externes.
Ces fondamentaux peu sains continuent d’exercer des pressions accrues sur le dinar, la monnaie locale. A la fin du premier semestre 2017, la dette publique est montée à 65% du PIB, réduisant la position extérieure du pays de l’Afrique du Nord. La création d’emplois croit à un rythme assez lent pour répondre aux besoins d’un marché qui accueille davantage de demandeurs.
Cependant, au vu des mesures clés adoptées par Tunis, la situation s’améliore et l’économie du pays devrait reprendre sous condition d’un certain nombre de réformes. La maîtrise de la masse salariale dans la fonction publique constitue un élément essentiel pour l’assainissement des finances publiques.
L’année dernière, la masse salariale a atteint 14,1% du PIB, l’un des niveaux les plus élevés au monde. Selon l’institution, des ajustements majeurs sont nécessaires, d’ici 2018, pour compenser l’écart et rapprocher la masse salariale de l'objectif de 12 %, à l’horizon 2020. La flexibilité du taux de change est également essentielle pour réduire les déséquilibres macroéconomiques qui persistent.
Fiacre E. Kakpo
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