Zimbabwe : le dynamitage d’une carrière de Lafarge tue une femme dans sa cuisine

(Agence Ecofin) - Au Zimbabwe, Shupikai Chatsina, une femme de 36 ans vivant dans la ferme de Pangoula, a perdu la vie après qu’une pierre provenant du dynamitage d’une carrière de Lafarge Cement a percé son toit et l’a frappée à la tête. La femme est morte sur le coup dans sa cuisine alors que sa tante a été blessée.

Si l’incident s’est produit le 15 août 2019, il ne sera révélé au public et à la presse internationale que cette semaine, par un communiqué du Centre pour la gouvernance des ressources naturelles (CNRG).

D’après ce communiqué, le ministre des Mines, Winston Chitando, se serait rendu sur les lieux, quelques jours après l’incident et aurait ordonné à Lafarge d’ériger des panneaux d’affichage indiquant des opérations de dynamitage en cours. Selon la population locale, il n’y avait aucun panneau d’avertissement autour de l’enceinte des travailleurs de la ferme, mais lesdits panneaux n’ont été érigés que le 26 août 2019. La famille a reçu l’ordre de ne parler à personne de l’incident.

Pour Farai Maguwu, directeur du CNRG, il s’agit d’« une perte de vie inutile, un accident qui n’aurait pas dû se produire », parce qu’il y a des procédures établies pour les dynamitages, et qui sont destinées à protéger la vie, mais qui ont été ignorées.

« C’est vrai, il y a une dame qui est morte et une autre qui a été blessée quand notre entrepreneur, Afri Mining dynamitait à notre carrière située près de la ferme de Pangoula. Nous avons fait le nécessaire en ce qui concerne les notifications au ministère des Mines et des mesures immédiates ont été prises. Nous attendons maintenant le rapport », a déclaré Twanda Njerere, en charge des affaires générales chez Lafarge Cement.

Il a indiqué qu’ils ne peuvent pas parler d’indemnisation sans que la police termine son enquête, mais que l’assurance prendra le relais, une fois le rapport publié. Lafarge Cement aurait pris en charge les frais funéraires et serait également disposée à payer les frais médicaux du blessé. Il faut noter que la défunte laisse dans le deuil son époux et ses cinq enfants.

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