(Agence Ecofin) - Achevant la visite statutaire en république du Congo, Dalia Hakura, la chef de la délégation du Fonds Monétaire International a déclaré que le pays devrait connaitre une croissance de 6% entre 2014 et 2019, après avoir stagné à 3,5% ces trois dernières années, sur fond de réduction de la production pétrolière imputable au vieillissement de certains gisements.
La mission du FMI a aussi salué la réduction de l'inflation, notamment sous l’effet de la réduction des prix alimentaires et de l’appréciation du taux de change réel du franc CFA. Dans ces conditions l'institution de Bretton Woods a estimé que les résultats macroéconomiques de la République du Congo continuent d’être globalement satisfaisants.
Ces éléments positifs de l'économie congolaise sont cependant dilués par des réserves qui ont trait à des défis structurels ou conjoncturels. Le FMI note ainsi, que « le budget de l’État dépend fortement des recettes pétrolières et par conséquent la volatilité des cours et le caractère épuisable des réserves pourraient présenter des risques pour la stabilité macroéconomique et pour la réalisation des objectifs de croissance élevée, soutenue et inclusive à moyen terme dans le secteur non pétrolier. »
La chef de délégation du FMI a aussi indiqué que les réserves officielles à la Banque centrale des États de l’Afrique centrale (BEAC) dont la république du Congo est membre, ont diminué de 265 milliards FCFA pour se situer à 2509 milliards FCFA à la fin 2013, soit l’équivalent d’environ 7 mois d’importations de biens et de services. Une situation de nature à préoccuper, même si la note de crédit favorable accordée à la dette souveraine congolaise par les agences de notation internationales en 2013 a été récemment confirmée.
La mission a aussi indiqué avoir insisté sur la nécessité de maîtriser la croissance des dépenses publiques et de placer l’économie sur la voie d’un rééquilibrage budgétaire visant une diminution graduelle du déficit primaire hors pétrole tout en préservant des dépenses sociales ciblées et les dépenses d’investissement propices à la croissance.
Pour 2014, la mission encourage les autorités à adopter des mesures adéquates afin de tenir les objectifs budgétisés de recettes non pétrolières et de dépenses. Un exercice qui sera particulièrement important surtout lors de la réalisation des dépenses liées à l’organisation des Jeux africains de 2015 et des élections présidentielles de 2016.
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