(Agence Ecofin) - Au Kenya, l’élevage contribue à hauteur de 40 % au PIB agricole. Le pays est cependant confronté depuis 5 ans à un épisode de sécheresse prolongée qui affecte la production agricole ainsi que la production locale d’aliments pour animaux.
Au Kenya, l’exécutif doit mobiliser une enveloppe de 460 milliards de shillings (3,2 milliards $) pour la mise en œuvre au cours des 10 prochaines années de la nouvelle stratégie nationale pour l’industrie de l’alimentation animale. C’est ce qu’a révélé Stanley Mutua, responsable des services d’alimentation animale et de nutrition au ministère de l’Agriculture, le 25 juillet.
Selon le responsable, cette feuille de route vise notamment à remédier aux pénuries d’eau et d’aliments pour animaux, améliorer le rapport qualité-prix des produits et renforcer les politiques ainsi que les systèmes de données et d’informations sur les aliments pour animaux.
D’après les données officielles, le secteur de l’élevage kényan enregistre actuellement un déficit de production annuel de 33 millions de tonnes d’aliments pour animaux dans un contexte marqué par un épisode de sécheresse prolongé qui affecte la production agricole.
Pour combler ce déficit, l’exécutif envisage dans le cadre de sa nouvelle stratégie, de multiplier les collaborations avec les partenaires au développement pour accroître les investissements dans cinq chaînes de valeur clés à savoir les pâturages, le sorgho, le tournesol, le coton et le maïs.
« Environs 2,5 millions de têtes de bétail sont mortes au cours des deux dernières années en raison de la sécheresse et de la famine qui s’en est suivie, les agriculteurs n’ayant pas eu accès en temps voulu à des aliments pour animaux de qualité et à un coût raisonnable », souligne Christopher Wanga, directeur de la recherche et de la réglementation sur la politique de l’élevage au ministère de l’Agriculture.
Au Kenya, la volaille affiche l’effectif le plus important dans le secteur de l’élevage avec plus de 59 millions de têtes, suivie par les caprins, les ovins, les bovins et les chameaux, qui complètent le top 5 du cheptel national, d’après les données de Statista datant de 2020.
Stéphanas Assocle
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