(Agence Ecofin) - Selon des sources que cite le journal sénégalais Le Quotidien, les autorités sénégalaises se sont plaints du boycott de la 4G par Orange, actionnaire majoritaire de Sonatel, auprès des autorités françaises. Dans la correspondance remise à l’ambassadeur de France à Dakar, son Excellence Jean Félix Paganon, pour transmission à sa plus haute hiérarchie, le Sénégal dénonce l’attitude du groupe télécoms Orange qui s’est illustré comme meneur de cette « entente illicite » critiquée par l’Autorité de régulation des télécommunications et de la poste (Artp) et l’association des consommateurs du Sénégal (ASCON).
Afin d’éviter que les frictions suscitées par la non-soumission à l’appel d’offres pour la licence 4G ne prennent des proportions considérables et nuisent aux intérêts de l’entreprise- le président de la République Macky Sall a demandé des sanctions contre tous les opérateurs télécoms et le lancement d’un nouvel appel à candidature les excluant. Le Quotidien indique que les dirigeants de Sonatel multiplient les demandes pour rencontrer les autorités sénégalaises et s’expliquer sur le sujet. Déjà, le 23 janvier 2016, lors de la rencontre entre Sonatel et le Conseil des entreprises du Sénégal (Cdes), Abdou Karim Mbengue, le directeur de la communication de la compagnie a rejeté les accusations « d’entente illicite » et de boycott de la 4G.
Le porte-parole de Sonatel, dont les propos sont rapportés par le site d’informations itmag.sn, a précisé qu’il n’a jamais été question pour la société télécoms de faire de l’entente «illicite, mais juste une préoccupation commune. Comme ca se fait dans beaucoup de pays, les opérateurs mènent des actions communes. A chaque fois qu’il y a des problématiques qui concernent le secteur, les opérateurs adressent une lettre aux autorités ».
Sur la licence 4G en elle-même, Abdou Karim Mbengue a expliqué que « la 4G, pour l’avoir au Sénégal (…), 30 milliards, il faut le dire : c’est très cher ». Il a demandé une fois de plus aux autorités sénégalaises de revoir ce prix à la baisse au regard du volume conséquent d’investissement que l’entreprise devra réaliser pour une technologie dont les terminaux compatibles « coûtent excessivement cher » et qui sera difficile à rentabiliser. En plus, a ajouté le directeur de la communication de Sonatel, la revue à la baise du prix de la 4G est importante pour la société au regard de la renégociation de sa concession en 2017. « Il ne faut pas payer 30 milliards pour la 4G et revenir encore renégocier la concession sachant que la 4G n’est qu’une partie de tout ce dont on a besoin pour développer le secteur », a-t-il souligné.
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