(Agence Ecofin) - Au moins 50 entreprises multinationales désirent construire la centrale hydroélectrique de Rufiji située dans la Selous Game Reserve en Tanzanie. Cette information a été donnée par le ministère de l’énergie qui a lancé en août dernier, l’appel à manifestation d’intérêt pour le projet.
Pour soumettre leurs candidatures, les entreprises devaient avoir un chiffre d’affaires annuel d’au moins 500 millions $ par an dans le domaine de la construction et s’engager à réaliser le projet en cinq ans. La centrale projetée aura une capacité de 2 100 MW, dans un pays dont la puissance électrique totale est de 1 460 MW à ce jour.
La construction de cette centrale a suscité un mouvement de protestation, notamment au sein de la communauté des environnementalistes. La WWF a en effet affirmé dans un rapport qu’elle menaçait non seulement l’écosystème du parc qui abrite entre autres une espèce menacée de rhinocéros noire, mais également les conditions de vie de 200 000 personnes.
Le président tanzanien John Magufuli a affirmé pour sa part que la mise en œuvre du projet se poursuivrait, malgré les critiques des protestataires.
Gwladys Johnson