(Agence Ecofin) - Six ans après s’être imposé un moratoire sur les investissements étrangers dans son secteur pétrolier, la Libye étudie la possibilité d’opérer une volte-face. Mustafa Sanalla (photo), le PDG de la société d’Etat du pétrole (NOC), a indiqué que la compagnie ne peut plus attendre la fin de la période de transition pour adopter les réformes nécessaires au retour des investissements étrangers, vu l’urgence de doper la production pour redresser l’économie.
Ces déclarations ont été faites lors d’une conférence sur l’avenir des secteurs pétroliers du Moyen-Orient d’Afrique du Nord, qui se tient actuellement à Londres. « Nous prévoyons dans les mois à venir de lever notre moratoire auto-imposé depuis 2011 sur les investissements étrangers dans de nouveaux projets. L’objectif est d’optimiser les revenus pour notre secteur pétrolier et surtout pour la Libye en tant qu’Etat(…) Nous ne savons pas quand la période de transition prendra fin, nous ne comptons pas rester à l’écart et ne rien faire pendant que la situation politique empire et que l’Etat se désintègre », a expliqué le responsable.
Par ailleurs, il a indiqué que les nouveaux projets pétroliers pourraient créer un cercle vertueux de stimulation économique et de sécurité intérieure, tout en élevant la production à 1,25 million b/j fin 2017 et 1,6 million b/j d'ici 2022. Il faut se souvenir que 1,6 million de barils représentent le niveau de la production avant les conflits qui avaient divisé le pays et ébranlé l’extraction du brut. La production actuelle du pays est d’environ 700 000 b/j.
Il convient de souligner que le pétrole est la principale source de revenus du pays. La Libye possède les plus grandes réserves de pétrole en Afrique et figure parmi les pays du monde avec les plus grandes réserves prouvées d’or noir, rappelle Lybia Observer.
Olivier de Souza