Le Nigéria accuse British Airways et Virgin Atlantic d’entente illicite
(Agence Ecofin) - Les deux compagnies, British Airways et Virgin Atlantic sont accusées par les autorités nigérianes de s’entendre sur des prix trop élevés et de défavoriser la compagnie nigériane concernant les vols autorisés jusqu’à Londres.
Le directeur de l’autorité nigériane de l’aviation civile (NCAA), Harold Demuren (photo) a déclaré que les deux compagnies aériennes britanniques étaient tenues de payer respectivement une amende de 135 millions $ et de 100 millions $ ainsi que de « dédommager tous les passagers ». Les compagnies disposent d’un délai de 14 jours pour répondre.
Un communiqué de la NCAA confirme les accusations et dénonce à la fois des accords sur des prix très élevés ainsi qu’un duopole. Les deux compagnies assureraient ainsi environ 90% des vols directs entre le Nigéria et le Royaume Uni.
Joe Obi, ministre de l’Aviation fédérale du Nigéria se dit « très concerné par la disparité des prix au niveau régional ». Il est en effet plus cher d’aller de Londres à Lagos que d’aller à Accra au Ghana, pays pourtant voisin du Nigéria.
Les prix élevés correspondent également à un choix limité de vols dû à la répartition inéquitable des vols entre les compagnies britanniques et la compagnie nigériane Arik Air.
La NCCA conclut ainsi « que les deux compagnies violaient les lois nigérianes, exploitaient les consommateurs et demeuraient inflexibles sur la question du dédommagement de ces consommateurs. »
British Airways dément notamment ces allégations et défend « avec vigueur » sa position tout en se félicitant « d’offrir des tarifs compétitifs » concernant un Etat avec lequel ils sont engagés depuis « plus de 75 ans ».
La situation est ainsi tendue depuis quelques jours entre le Nigéria et Londres. Lagos menacerait notamment les compagnies de leur réduire, voire leur interdire les vols entre Londres et Lagos. Face à cette situation, British Airways a proposé une baisse de 20% pour les billets de classe affaire, ce que le Nigéria a jugé insuffisant selon Joe Obi.