(Agence Ecofin) - L’intervention fréquente de la Banque centrale (Central Bank of Egypt) pour stabiliser sa monnaie et financer le déficit budgétaire dont le niveau atteint 11% du PIB risquent de porter le taux d’inflation à un niveau élevé.
Trevor Cullinan, analyste crédit de Standard & Poor’s pose ce diagnostic et émet un avertissement sur les conséquences d’une poussée inflationniste : «À notre avis, une inflation élevée entrainera une forte érosion des revenus réels qui réduirait davantage le faible pouvoir d’achat de la majorité de la population. Elle est également susceptible d’accroitre le niveau du mécontentement politique. »
La poursuite de cette politique par le gouvernement égyptien et le manque de reformes vigoureuses pour rétablir les équilibres macroéconomiques pourraient amener S&P à dégrader de nouveau la note de la dette souveraine de l’Egypte (PIB 2011 : 230 milliards $ ; Population : 83 millions).
Plus récemment le FMI a anticipé que l'inflation en Egypte pourrait grimper à 10,9 % soit le niveau le plus élevé depuis 2010.
« L'inflation devrait augmenter en Égypte, Jordanie, Maroc et Tunisie, en raison des réductions récentes et planifiées des subventions et dans certains cas de l’aggravation des déficits budgétaires et des pénuries d'approvisionnement » a analysé le FMI dans ses perspectives régionales.
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