(Agence Ecofin) - Dans le cadre d'une loi de finance rectificative publiée mercredi 21 juin, le gouvernement kényan a revu à la baisse ses objectifs d'emprunt sur le marché local des capitaux. Le ministre Henri Rotich en charge des finances, a indiqué selon Reuters, que le volume des emprunts locaux qui étaient initialement prévus à 190,8 milliards de shillings, a été ramenés à 144,8 milliards de shillings (1,58 milliards $)
M. Rotich a repris l'argumentaire déjà présenté par la présidence de la république au mois d'août 2014, expliquant cette décision part d’une volonté de réduire les taux servis aux entreprises par les banques, et de soutenir ainsi une relance de la croissance par le secteur privé. Toujours selon ce responsable, la réduction a été moins forte que prévue, en raison de perspectives de baisse de recettes et d'augmentation des dépenses publiques.
Une révision par la banque centrale kényane de ses taux directeurs a pourtant rendu le financement des entreprises moins rentable pour les banques opérant au Kenya. Les emprunts du gouvernement constituaient une source considérable de revenus pour elles. Même si les experts locaux et les analystes des agences de développement prédisent au pays une croissance de l'ordre de 6%, il n'est pas sûr que le secteur bancaire en bénéficie au premier chef.
Idriss Linge
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