(Agence Ecofin) - La livre égyptienne a connu son niveau le plus bas depuis sa dévaluation par la banque centrale, s'échangeant hier à près de 20 LE contre un dollar (19,75 LE).
Des banques privées comme Egyptian Gulf Bank et Misr Iran Development Bank ont servi les taux les plus élevés, tandis que les banques étatiques pratiquaient les taux les plus bas, tout en restant à 19,2 livres égyptiennes.
Selon des sources bancaires citées par Reuters, cette situation serait le fait d'une forte demande des entreprises étrangères. Elles clôturent leurs comptes, exerçant une pression sur la demande globale en devises, dans le cadre des rapatriements de leurs bénéfices.
Dans ce contexte, le début de l'année 2017 fera l'objet de suivi de la part des analystes monétaires et financiers.
L'EGX 30, le principal indice du marché financier égyptien affiche une performance impressionnante de +60%. Il s'est renforcé avec l'annonce de la dévaluation de la monnaie égyptienne et l'arrivée des dollars du FMI. Les investisseurs étrangers sont désormais en confiance.
Mais la vraie mesure du marché devrait être prise avec la publication des performances financières annuelles et des perspectives des sociétés sur le moyen terme. L'agence de notation Fitch Ratings a pour sa part maintenu la note souveraine du pays à B, avec perspectives stables. Elle explique que, de son point de vue, les fondamentaux de l'économie égyptienne ne devraient pas beaucoup varier sur les 12 prochains mois.
Toutefois, elle fait part de son inquiétude sur le déficit public, qui devrait rester à des niveaux conséquents, impacté par l'inflation importée. « Malgré leur réduction dans le budget de l'Etat, la facture des subventions va augmenter, en raison de la hausse des prix des matières premières concernées », a expliqué Fitch dans son analyse.
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