Le Sénégal sollicite un échange d’expériences avec le Ghana dans la gestion des ressources naturelles
(Agence Ecofin) - Mardi à Dakar, Macky Sall (photo) a souhaité la mise en place d’un mécanisme d’échange d’expériences dans la gestion des ressources naturelles entre son pays, le Sénégal et le Ghana, apprend-on de l’agence de presse sénégalaise APS. Une sollicitation faite par le président sénégalais lors d’une conférence de presse conjointe qu’il a animée avec son homologue ghanéen, Nana Akufo-Addo, arrivé à Dakar la veille, pour une visite de travail de 48 heures.
« Nous voulons renforcer nos relations sur le plan économique, commercial, mais aussi sur le plan des échanges d’expériences et des bonnes pratiques, surtout en matière de gestion des ressources naturelles. Le Ghana est depuis quelques années dans l’exploitation du pétrole et du gaz.», a déclaré Macky Sall.
Le responsable sénégalais a, notamment, privilégié des échanges basés sur les négociations avec les compagnies, la réflexion sur l’environnement et l’écosystème. Pour lui, l’accompagnement du Ghana va permettre au Sénégal d’éviter certaines erreurs qui ont déjà porté préjudice à l’industrie des hydrocarbures dans de nombreux pays dans le monde.
Un appel auquel a répondu favorablement, le chef de l’Etat ghanéen. Celui-ci s’est dit heureux de partager l’expérience de son pays avec le Sénégal, notamment dans les négociations avec les grandes compagnies et dans le domaine de l’exploitation.
Le Sénégal a découvert, depuis les trois dernières années, d’immenses réserves de gaz et de pétrole et commencera à exporter, à partir de 2021. Quant au Ghana, il est un important producteur de pétrole et de gaz, depuis 2010.
Macky Sall n’en est pas à son premier fait d’arme. En mai 2016, lors d’une visite au Kazakhstan, il a exprimé son désir de bénéficier de l’expérience Kazakhe dans le domaine de la gestion des ressources en hydrocarbures de son pays.
Le Kazakhstan possède 75 % des réserves d’hydrocarbures de la mer Caspienne (3 % des réserves mondiales de pétrole, 1,7 % de gaz) et pourrait, d’ici 2020, devenir le septième producteur mondial de pétrole.
Olivier de Souza
