(Agence Ecofin) - Au Kenya, le gouvernement a annoncé son intention de se désengager progressivement de cinq compagnies sucrières dans un intervalle de 9 mois à un an. La commission de privatisation du pays a annoncé qu’elle cèderait 75% des actions des raffineries de Nzoia, South Nyanza, Chemelil, Muhoroni et Miwani dans ce délai.
Dans un premier temps, 51% des parts de chacune des raffineries seront vendues à des actionnaires stratégiques. Ensuite les employés de ces compagnies et les producteurs sous contrat avec elles auront la possibilité d’acquérir 24% de leur capital.
L’opération vise à permettre la réhabilitation et la modernisation de ces infrastructures afin de permettre à l’industrie sucrière nationale de retrouver sa compétitivité à la fin du délai d’un an octroyé par le marché commun d’Afrique de l’Est (COMESA) au Kenya pour réorganiser son secteur sucrier.
Le pays qui consomme annuellement 800 000 tonnes de sucre, en produit 600 000 tonnes à des coûts extrêmement élevés. Aussi a-t-il déjà, à trois reprises, requis du COMESA de contingenter les exportations sucrières en direction de son marché sur une période d’un an afin de protéger son industrie.
Symbole du désagrégement du tissu sucrier kényan, la Mumias Sugar, leader du pays dans ce secteur a récemment annoncé une perte sèche de 3,4 milliards de shillings (38 millions de dollars) au terme de son exercice annuel, contre 2,2 milliards de shillings (24,5 millions de dollars) de pertes un an auparavant.
La commission de privatisation a indiqué qu’à terme, l’Etat se désengagerait totalement de ces compagnies par d’autres moyens comme les introductions en bourse.
Aaron Akinocho
Meknès, Maroc.