(Agence Ecofin) - L’Ethiopie a annoncé, par la voix de son ministre de l’eau, de l’irrigation et de l’énergie, la reprise des travaux de construction du barrage de Grand Renaissance et sa conduite à terme.
Motuma Mekasa a précisé qu’il n’y avait aucune raison pour que les travaux soient interrompus. Prévu pour être achevé en 2015, le barrage électrique, d’une capacité de 6 000 MW, sera doté d’un réservoir de 63 milliards de m3 d’eau qui est d’ailleurs à l’origine du retard dans sa mise en place.
En effet, l’Egypte craint qu’elle ne réduise sa part des eaux du Nil. Avec le Soudan, les deux pays ont alors constitué un comité pour s’assurer que cette infrastructure ne nuise pas aux intérêts des autres pays. Cependant, les travaux de la commission, qui ont débuté en 2014, peinent à évoluer puisque celle-ci en est encore à déterminer le coût de l’étude de faisabilité qui sera réalisée par les Français Artelia et BRL pour évaluer l’impact du barrage sur les eaux du Nil.
Accusée de faire traîner les travaux, principalement composés de négociations, en longueur, l’Ethiopie s’est défendue. Selon elle, les négociations trainent parce que les trois pays ont des désaccords sur le déroulement de l’étude.
Lors de l’annonce de la reprise des travaux de construction du barrage, Motuma Mekasa a assuré que son pays prenait très au sérieux les inquiétudes de l’Egypte. Il a, en outre, exprimé son désaccord avec les médias égyptiens qui s’appliquent à diaboliser le projet. Le ministre éthiopien a tenu à préciser que l’Egypte et le Soudan seront prioritaires pour la vente de l’énergie produite par le barrage.
Il faut rappeler, qu’à l’état actuel des choses, le barrage est déjà achevé à 50%.
Gwladys Johnson