(Agence Ecofin) - Malgré la perte du triple A de la France chez Standard & Poor's en début d’année, puis chez Moody's récemment, les investisseurs du Moyen Orient et d’Asie ont acquis une grande partie de la dette négociable française émise en 2012.
Philippe Mills (photo), directeur général de l'Agence France Trésor (AFT) a confirmé à Reuters que la part de ces acheteurs de dette souveraine française a atteint cette année le niveau record de 50% : « Vous avez des banques centrales et des fonds souverains de l'Asie et du Moyen-Orient qui sont vraiment des acheteurs très réguliers de dette française, qui l'ont été l'an dernier et qui ont continué à l'être cette année parce qu'ils ont confiance dans la solidité de la zone euro et dans les réformes qui sont mises en œuvre pour en améliorer la gouvernance… Ce flux représentait, jusqu'en 2012, 20% à 40% des acheteurs nets de dette française, cette année il a atteint 50%.»
Commentant les motivations de ces investisseurs du sud, Philippe Mills a ajouté : « Ce qui les intéressent, c'est la fiabilité du crédit, c'est la liquidité et la faible volatilité de la dette. A cet égard, la dette française fait partie des meilleures. »
La totalité de la dette française de 1832,6 milliards € à fin juin représente plus de 90 % du PIB français. Les investisseurs non résidents détiennent 63% de la partie négociable dont l'encours total atteint 1380 Milliards €.
Encours de la dette négociable à moyen et long terme et % de détention par les non résidents des titres de la dette négociable
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