(Agence Ecofin) - L'agence UEMOA-Titres annonce, pour le deuxième semestre 2016, des perspectives d'émission par les Etats, de 924 milliards de FCFA de titres obligataires, dont 282 milliards de bons du Trésor, 492 milliards d’obligations et un sukuk (emprunt compatibles avec l’Islam) de 150 milliards pour l’Etat du Sénégal. « Cet intense niveau d’activité de notre marché primaire est le reflet du dynamisme du marché financier sous régional et partant de nos économies», a fait savoir Adrien Diouf (photo), le directeur général de l'institution, à travers l'éditorial de la deuxième newsletter annuelle de cette dernière.
Sur la même période par ailleurs, les remboursements attendus sur les précédents emprunts seront de l'ordre de 568,1 milliards de FCFA, ce qui fera un total net des émissions de 356 milliards de FCFA.
L'encours total, des obligations issues à partir de l'Union Monétaire Ouest-Africaine, eurobonds y compris, était de 8 315 milliards au 31 mars 2016. Il a connu une augmentation de 6,1% par rapport à fin décembre 2015, ce qui correspond à un volume net de 477 milliards émis au cours du premier trimestre 2016.
Pour les investisseurs en quête de placement sur des produits financiers à rendement fixe, la situation actuelle peut constituer une opportunité. Selon les indications de la Banque centrale d’Afrique de l’Ouest (BCEAO), l'inflation (hausse généralisée des prix) restera contenue à seulement 1%, apportant de la stabilité sur les rendements des différents titres émis. On a pu noter cependant un repli de ces émissions de titres par les gouvernements. Sur les 920 milliards prévues au premier semestre 2016, seulement 870 milliards ont été effectuées.
Cette évolution doit être comprises dans un contexte marqué, pour plusieurs des pays de la communauté, par la hausse des prix de certaines matières premières, notamment l'or au Burkina, et la baisse des prix du pétrole, qui ont permis une légère hausse des revenus disponibles et donc de la consommation, ce qui techniquement accroît les ressources pour les Etats.
Mais les pays de l'UEMOA devraient continuer d'avoir besoin des ressources pour financer leurs budgets. Le déficit public de la sous-région restera à 3,1% de son produit intérieur brut d'ici à 2017. Soit des opportunités d'emprunt de plus de 2000 milliards de FCFA, pris sur la base des indicateurs publiés par le Fonds Monétaire International à fin décembre 2015.
Idriss Linge
Abidjan, Côte d'Ivoire. Une plateforme de mise en relation entre les entreprises allemandes et leurs homologues de l’Afrique francophone.