(Agence Ecofin) - Cette mesure, suivant la suspension des activités des partis politiques, intervient dans un climat de tensions accrues autour de la tenue des élections.
Dans le Mali d’Assimi Goïta, une nouvelle mesure édictée par la junte au pouvoir vient ajouter un silence de plus : l'interdiction faite aux médias de couvrir les activités des partis politiques. Décidé ce jeudi 11 avril par la junte au pouvoir, ce jeûne informationnel suit de près la suspension des activités des mêmes partis.
La Haute autorité de la communication (HAC) du Mali, dans un communiqué, a « invité tous les médias (radios, télés, journaux écrits et en ligne) à arrêter toute diffusion et publication des activités des partis politiques et des activités à caractère politique des associations », sans s’étendre cependant sur les conséquences pour les contrevenants.
La justification de ces mesures ? Une menace de « subversion » attribuée aux partis politiques et à leurs alliés. Si les détails de ces actes de rébellion restent flous, les nouvelles décisions interviennent dans un contexte de tensions croissantes autour de l’organisation des élections. Le gouvernement de transition, né d'un coup d'État en août 2020, navigue en eaux troubles, entre promesses de scrutins et reports successifs, accusant dans un premier temps des problèmes techniques et des désaccords avec la société française IDEMIA.
Face à une transition qui s’éternise, les partis politiques et les associations de la société civile crient au « vide juridique » et appellent à une concertation rapide pour l'organisation d'élections. Pourtant, selon le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga, « On n’est pas dans un vide juridique, la Transition continue ».
A Bamako, le silence est désormais d'or et cette nouvelle restriction des activités des médias soulève des questions sur l'avenir de la liberté d'expression et de la démocratie.
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