(Agence Ecofin) - « Même si la priorité du gouvernement est de résoudre de façon pacifique et constructive avec les différentes parties prenantes la crise dans le delta du Niger, nous n’hésiterons pas à y déployer plus d’hommes pour décourager les gens qui travaillent à faire échouer le dialogue », a fait savoir le président du Nigeria, Muhammadu Buhari (photo), lors d’une cérémonie de sortie de promotion d’officiers à l’académie nigériane de défense de Kaduna.
Cette réaction fait suite à la montée en puissance de nouveaux groupuscules d’insurgés qui continuent de saboter les installations pétrolières dans la région, parmi lesquels le Niger Delta Greenland Justice Mandate (NDGJM) qui a revendiqué plusieurs attaques ces deux dernières semaines.
Si on peut attribuer la forte réduction du rythme de sabotage d’installations pétrolières au déploiement des forces armées nigérianes dans la région, elle est surtout due au cessez-le -feu accepté par les Niger Delta Avengers (NDA), le principal groupe de militants armés.
Le 22 septembre dernier, les autorités nigérianes ont fait état du retour de la production pétrolière du pays à 1,75 million de barils par jour grâce à la trêve négociée avec les NDA. Elles ont également annoncé qu’elles mettent désormais le cap sur les 2,2 millions de barils par jour qui constituaient le niveau traditionnel de production du pays avant le début des attaques, et promis de tout mettre en œuvre pour ne pas voir la production s’effondrer encore une fois.
Olivier de Souza