(Agence Ecofin) - Le PIB sud-africain aurait pu gagner un point supplémentaire par an si les pénuries d'électricité n'étaient pas venues brider la croissance et freiner les investisseurs, estime le cabinet de conseil local Efficient Group Ltd. « Si, depuis 2007, nous avions eu une production d'électricité suffisante, sans délestages, la taille de l'économie serait aujourd'hui supérieure de 10 % à ce qu'elle est», soulignent les économistes.
La compagnie publique Eskom Holdings, qui fournit 95 % de l'électricité nationale, peine à produire assez de courant et souffre d'avoir trop longtemps tourné au maximum de ses capacité sans maintenance adaptée.
Le parc actuel de la compagnie dont le président du conseil d'administration, Zola Tsotsi, a démissionné le 31 mars dernier sur fond d’accusations de mauvaise gestion, dispose d’un parc constitué de centrales électriques à charbon à l'exception de la centrale nucléaire de Koeberg (sud-ouest). Deux nouvelles centrales géantes à charbon d’une une puissance prévue de 4800 MW chacune sont en construction au nord du pays mais les deux chantiers accumulent des retards considérables.
Très endettée et en mal de trésorerie, Eskom a vu sa notation abaissée au rang de « crédit pourri » par l'agence Standard & Poor's en mars.
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