(Agence Ecofin) - Le Kenya a demandé une facilité de crédit de confirmation (FCC) au Fonds monétaire international (FMI) pour se prémunir contre des éventuels chocs économiques, a annoncé le président kenyan Uhuru Kenyatta le 7 janvier.
Après avoir obtenu 750 millions de dollars de la part du FMI dans le cadre d’un plan d’aide triennal visant à rebâtir ses réserves de changes entre 2011 et 2013, le Kenya souhaite à travers cette nouvelle facilité de crédit disposer d’un coussin de sécurité pour pouvoir résister à des perturbations économiques.
«Nous demeurons vulnérables aux chocs futurs et nous devons être en mesure de les affronter efficacement au cas où ils se produiraient», a déclaré M. Kenyatta lors d'une réunion avec la directrice générale du FMI Christine Lagarde. «Nous sommes par conséquent à la recherche d'un arrangement avec le FMI (….) pour obtenir des ressources qui fonctionneront comme une sorte de tampon financier», a-t-il ajouté.
Appelé aussi crédit de «précaution», la facilité de crédit de confirmation offre un soutien souple aux pays qui ont des besoins de financement et d’ajustement à court terme à la suite de chocs intérieurs ou extérieurs ou de dérapages de la politique économique.
Arrivé le 5 janvier au Kenya, la directrice générale du FMI a dîné dans la soirée du lundi 6 janvier avec le président kényan Uhuru Kenyatta dans la ville côtière de Mombasa.
Début janvier 2014, le Kenya disposait de réserves de change de plus de 6 milliards de dollars contre 5,4 milliards de dollars un an auparavant, ce qui place ce pays d’Afrique de l’Est dans une position confortable, selon le secrétaire d’Etat kényan au Trésor Henry Rotich.
La directrice générale du FMI avait déclaré récemment que «le Kenya est bien placé pour exploiter les marchés internationaux de la dette», indiquant que les progrès économiques réalisés par le pays au cours des dernières années sont «remarquables».
Au moment du dernier versement effectué au Kenya en décembre 2013 dans le cadre du plan d’aide 2011-2013, le FMI avait estimé que la situation budgétaire du pays s'était «renforcée», indiquant cependant que «des risques persistaient».
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